Martin Coiteux: prêt à nous faire payer

Martin Coiteux: prêt à nous faire payer

La nouvelle coqueluche de la droite fait son apparition dans les médias et j’ai nommé Martin Coiteux.

Malgré son look de nerd de film étasunien poche, Martin Coiteux à tout pour séduire la droite. Dans un beau portrait audio de Radio-Canada, complaisant à souhait, Coiteux est décrit comme un homme déterminé et tenace. On l’imagine, menton levé, démarche sûre, toisant les autres nabots de l’Assemblée Nationale du regard arrogant d’un petit chef. « On croirait voir Attila écrasant la moquette sous ses mocassins », comme chantent les Blaireaux.

Le reportage de Rad-Canne soulignait ses origines modeste, son glorieux passage aux HEC, ses nombreux voyages à l’étranger et, comme tout soap opera doit bien se conclure, sa fulgurante accession aux plus hautes et honorables charges de l’État prout prout ma chère.

Bien sûr le grand journaliste de Radio-Canada oublie des détails qui permettent pourtant de bien cerner le patibulaire personnage. Sa proximité au Réseau Liberté Québec (RLQ) par exemple.

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Le RLQ étant un groupe politique libertarien. C’est bon les étiquettes. C’est utile. Ça permet de faire comprendre bien des choses. Pourquoi est-ce que Rad-Canne n’en parle pas?

Imaginez un peu qu’un ministre aurait été membre en 2012 de l’UCL, l’Union Communiste Libertaire par exemple. Un anarchiste. Mon petit doigt me dit qu’on en aurait entendu parler.

Rappelez-vous. Le RLQ est apparu vers 2010, dans le sillage du Tea Party américain. Ce mouvement de droite, voire d’extrême-droite, apparaît suite à la crise économique de 2008. On l’a soupçonné d’être astroturf, un mouvement se disant citoyen, grassroot, mais en réalité poussé de l’avant par de puissants intérêts financiers. Exactement comme le RLQ.

En gros ce qu’un libertarien veut, c’est détruire l’État. Pas pour supprimer le pouvoir, comme les anarchistes, mais au contraire, pour le confier à des dictatures privées. L’État ne se contentant que de gérer le pire, soit les prisons, l’armée et la police. Pour protéger la sacro-sainte propriété privée.

Le RLQ est grotesque. On y retrouve Johanne Marcotte et Éric Duhaime notamment. Éric Duhaime affirmant « Personnellement, je vois Accurso comme un homme d’affaires perspicace qui utilise les règles du jeu pour faire prospérer son business ». Marcotte niant tout progrès depuis l’époque duplessiste: « Quand les chercheurs écriront l’histoire du Québec, les 40 dernières années auront peut-être été un malheureux écart de conduite ».

Lors de leur premier événement public à Québec, le sinistre Ezra Levant déclare que « Les sables bitumineux, c’est le café équitable de l’industrie pétrolière ». De son côté, Jacques Brassard pourfend du musulman en enchaînant les déclarations islamophobes dans les médias ou il sévit. « Les Palestiniens qui sont emprisonnés en Israël le sont parce qu’ils ont commis des crimes –pour la plupart de nature terroriste –et qu’ils ont été reconnus coupables et donc condamnés », affirme-t-il dans son blogue.

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Des solutions grossières. Des idées simplistes. Des bêtises grosses comme le bras. Un monde de bons et de méchants. Des agitatrices et des agitateurs politiques. Des têtes folles.

Ok le RLQ à fait patate. Mais n’oublions pas une chose: Coiteux vient du même sérail que ces gens là. Et c’est cet homme qui tient les cordons de la bourse de l’État.

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